15nov.
L’histoire d'Adrien : Un parcours de vie atypique
Nous avons recueilli le témoignage d’Adrien qui a été placé en lieu de vie depuis l’âge de 10 ans. Le jeune homme nous a raconté son parcours de vie, et comment, malgré les difficultés rencontrés dans son enfance, il s’est construit pour devenir adulte.
Une enfance vagabonde
Adrien a 10 ans quand ses parents se séparent. Lui et son frère partent vivre avec leur mère pendant deux ans. Malheureusement, le handicap de ses parents ne permet pas d’élever les deux enfants dans de bonnes conditions et ils sont peu à peu livrés à eux-mêmes… Sous la décision d’un juge, le service de la protection de l’enfance décide alors de placer les enfants en lieu de vie. Vers l’âge 16 ans, Adrien se rebelle et fait tout pour en sortir. Il obtient le droit de vivre seul dans un appartement, en relative autonomie… Mais les choses ne se passent pas comme prévues et il se fait très vite déborder par des personnes extérieures et n’arrive pas à gérer le quotidien. Son éducateur référent lui parle alors d’un lieu, l’association Envol 88, qui accueille des jeunes en difficultés et offre un accompagnement et un lieu de vie stable et encadré. Au départ, Adrien a du mal à s’habituer à la vie en collectivité, mais peu à peu il prend ses marques. Cela lui permet de se recadrer et de terminer ses études. Il prépare un CAP Service en Brasserie à Épinal et obtient son diplôme grâce à son travail et sa détermination. Puis, il trouve rapidement du travail dans une brasserie spinalienne. Aujourd’hui, Adrien travaille dans les Alpes…
Un lieu de vie collectif qui aide à se construire
ENVOL 88 est une association départementale d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance (ADEPAPE) (article L224-11 du CASF). L’association propose une possibilité d’hébergement et d’accompagnement aux jeunes majeurs. 10 jeunes peuvent être hébergés au sein du lieu de vie de l’association. Sans cela, ces jeunes majeurs, qui pour certains ont été pris charge par l’Aide Sociale à l’Enfance pourraient se retrouver à la rue et se marginaliser. En majorité, sont des jeunes avec des problématiques complexes, souvent éloignés de l’emploi ou en emploi précaire, qu’il faut remobiliser dans leurs capacités à se prendre en charge au quotidien. Le but est de les aider à s’insérer dans la vie et devenir autonome.
Depuis de nombreuses années, le Département alloue une subvention annuelle de 30 000 € et a signé une convention concernant les modalités de prise en charge des jeunes.