25mars
Le quotidien d’une coordinatrice des mineurs non accompagnés
Marie-Line Lamouche occupe cette fonction particulière au sein du service de l’Aide Sociale à l’enfance. Vosges Mag l’a rencontrée.
Pouvez-vous nous présenter les professionnels avec lesquels vous travaillez ?
Nous sommes aujourd’hui deux assistantes sociales et une secrétaire. Notre mission est double. D’une part l’insertion professionnelle des mineurs non accompagnés par le biais de l’apprentissage, d’autre part l’accueil de ces mineurs dans des "famille solidaires". Il s’agit vraiment un travail d’équipe.
Depuis combien de temps cette démarche d’accompagnement existe-t-elle dans le Département ?
L’accompagnement des mineurs non accompagnés s’est mis en place dans le cadre de la création d’un dispositif de prise en charge adapté à ces jeunes qui prend en compte leur accueil physique dans un environnement sécurisé et la construction d’un projet d’insertion sociale et /ou professionnelle.
Les premiers jeunes ont été accueillis à la Maison de l’Enfance et de la Famille de Golbey. Désormais c’est l’association ADALI qui assure en quasi-totalité l’accueil et l’accompagnement de ces jeunes.
En juillet 2015 à la prise de mes fonctions, 44 jeunes étaient présents. Aujourd’hui ils sont plus de 260.
Quelles sont vos missions ?
Il faut s’adapter. Au début du projet, peu de jeunes bénéficiaient d’un apprentissage ; nous rencontrions des difficultés à mettre en place le contrat pour des raisons administratives. Depuis, le nombre de contrats augmente chaque année, 125 jeunes sont aujourd'hui en apprentissage. Nous avons développé un nouveau partenariat comme avec le CIO Centre d’Information et d’Orientation), l’Education Nationale, les CFA (Centres de Formation des Apprentis), Face Vosges ainsi qu’un réseau d'entreprises.
En ce qui concerne l’accueil solidaire, nous avons souhaité mettre en place des modalités d’accompagnement complémentaires. Il y a deux ans, nous avons réalisé une étude auprès des jeunes qui souhaitaient rencontrer des familles pour partager des moments, tout en restant hébergés et accompagnés par les structures d’accueil. Avec le soutien de la Ligue des Droits de l’Homme, nous avons organisé une rencontre avec des personnes désireuses d’accueillir ces jeunes. C’était le début de l’accueil solidaire.
La prise en charge des mineurs non accompagnés n’est pas figée, il faut se réinventer en fonction des arrivées et des nouveaux textes de loi.
Envie de devenir famille solidaire ?
Le service de l’ASE est à la recherche de nouvelles familles solidaires. Si vous êtes intéressé, merci de prendre contact avec Mme Lamouche au 03 29 29 88 48.