13janv.
GAEC de Beaumenil : de la production à la transformation
Le Conseil départemental soutient le GAEC « Ferme la vache qui pète » dans sa nouvelle activité de confection de plats cuisinés élaborés à partir de viande produite localement.
« Je réfléchissais depuis quelques années à compléter notre production de viande avec une activité de transformation sous forme de plats cuisinés », raconte Valérie Debruyne, exploitante agricole au GAEC « Ferme la vache qui pète » à Beauménil. « Certains morceaux de viande nécessitant une cuisson longue comme le paleron ou le pot au feu n’étaient pas plébiscités dans le contenu des caissettes vendues habituellement. Les gens n’ont plus le temps de cuisiner, si bien que depuis la crise de la COVID, 60% de la viande de bœuf passent en steak haché contre 45% auparavant. Pourtant les mêmes personnes apprécient les plats qui réclament un certain temps de cuisson. Je me suis alors dit que l’on pourrait les préparer pour eux ! » ajoute-t-elle. Valérie Debruyne suit alors plusieurs formations pour concrétiser son projet. Grâce au Soutien Départemental aux Initiatives Rurales (SDIR), elle obtient également une subvention de 10 000 € pour près de 61 000 € d’investissements nécessaires à la création d’un laboratoire de transformation respectant strictement la règlementation.
Des petits plats dans les grands
Lasagnes, chili con carne, boulettes de veau sauce scandinave ou tout simplement spaghettis bolognaise sauce maison sont désormais disponibles à la vente dans trois distributeurs automatiques à Bruyères, Archettes et Docelles. Des casiers sont mis à disposition sur place par un autre commerçant local. De nouvelles recettes sont d’ores-et-déjà en cours d’élaboration : bourguignon ou encore la non moins célèbre blanquette de veau... De nouveaux lieux de distribution seront progressivement mis en place. Valérie Debruyne envisage entre autres de proposer ses mijotés aux vacanciers résidant en gîte. Le projet doit permettre la création d’un emploi supplémentaire.
Un GAEC au nom atypique
Le GAEC « Ferme la vache qui pète » ? Un drôle de nom pour une belle histoire familiale. Il y a d’abord les grands-parents paternels qui installent une exploitation agricole à Beauménil, puis les parents de Valérie Debruyne qui reprennent, en 1988, la ferme familiale bientôt rejointe par un jeune pour créer ensemble un GAEC (entendez Groupement Agricole d’Exploitation en Commun). En 1994, c’est au tour de la fille, Valérie, de s’installer aux côtés de ses parents et de venir agrandir le GAEC. « Un bac philosophie en poche, j’avais occupé par le passé différents emplois. J’ai même tenu un magasin pendant quatre ans et ne m’étais jamais imaginé devenir agricultrice ! » précise la jeune femme. En 2000, le père de Valérie prend sa retraite, suivi en 2006 par sa mère. Les bras manquent et Flavien, le premier fils de Valérie, décide à son tour de changer d’orientation professionnelle et devient exploitant. Enfin, au départ de l’associé en 2019, Lucas suit les pas de son frère aîné et rejoint le GAEC. Un GAEC désormais mère/fils qui comprend depuis un an un salarié et cousin de la famille, Hugo. Mais alors, pourquoi avoir choisi le nom cocasse de « le GAEC « Ferme la vache qui pète » ? Valérie Debruyne l’explique avec humour : « Et pourquoi pas ? Une autre marque célèbre la fait rire alors ! Plus sérieusement « ferme » car nous sommes fiers d’être paysans, « vache » car nous élevons des bovins et « pète » parce que nous possédons une petite unité de méthanisation pour notre exploitation. »
300
Cette grande exploitation agricole comprend une centaine de vaches laitières dont la production est destinée à la fabrication de fromage au Tholy, et des veaux mâles élevés pour la production de viande.