28févr.

Quand l’artiste François Morellet rencontre la Joconde…

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Avec sa rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC », Vosges Mag vous invite à découvrir une des œuvres exposées au musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, il s’agit d’une œuvre de l’artiste François Morellet dans laquelle on retrouve la célèbre Joconde.

PROJECTION SUR UN ÉCRAN DÉFORMÉ DE LA JOCONDE PAR LE SPECTACTEUR  

Explications de l'artiste :

« Oui, comme une gentille historienne  de l’art  m’avait dénommé : Je suis « un rigoureux rigolard ». Je fais partie de ces Français qui tentent d’assumer ce double héritage qui nous vient, d’un côté de la culture de l’ironie, de l’absurde et de l’autre côté de la rigueur et de la raison, Duchamp et Picabia n’excluant pas Poussin et Seurat. Ces héritages sont, je pense, souvent  visibles, liés,  dans beaucoup de mes œuvres. Il y a cependant, pour moi, deux points extrêmes où ces héritages semblent être séparés : d’un  côté mes 16 carrés de 1953 et de l’autre ma Joconde de 1964… Quoique… Je trouve dans mes carrés une ironie vis-à-vis du constructivisme bien-pensant  et un certain flirt avec l’absurde et le vide.

Quant à ma Joconde, je me rappelle avoir voulu m’opposer à l’individualisme orgueilleux des artistes dominants de l’époque. C’est de cette façon qu’il faut prendre « la participation du spectateur » chère aux membres du G.R.A.V. *

Pour finir une citation : Les Français chez qui le plaisir de montrer de l’ironie étouffe le bonheur d’avoir de l’enthousiasme (Stendhal). D’accord, mais j’aime à penser que ce goût pour « ironie » nous a peut-être évité de nous enthousiasmer  pour des Franco, Mussolini, Hitler ou Staline… »

François Morellet, 2007

*GRAV : Groupe de Recherche d'Art Visuel

© MUDAAC Épinal, cliché Bernard Prud'homme (© Adagp, Paris, 2022

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