25avr.
Quand Louis Français installe son chevalet sur les bords de Seine
Avec sa rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC », Vosges Mag vous invite à découvrir chaque semaine une des œuvres exposées au musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, il s’agit d’un tableau de Louis Français, peintre né à Plombières les Bains.
Le début de l’œuvre de Louis Français est marqué par la manière classique, ce qui lui permet de se faire apprécier des jurys et d’obtenir notamment des médailles de première classe au Salon de 1848 et à l’Exposition universelle de 1855.
Mais dès 1834, Français se joint aux peintres peignant sur le motif, à Barbizon et en forêt de Fontainebleau. Dans le sillage de Camille Corot, dont il devient l’élève en 1836, il réalise de très nombreuses toiles à Bougival, Croissy et Chatou, le long de la Seine. Ses paysages aux accents mélancoliques sont des camaïeux d’ocres, rehaussés de figures humaines plus colorées, dans une lumière diffuse inspirée de Claude Gellée.
Il s’agirait ici du tableau présenté au Salon de 1861 sous le titre Le soir, bords de la Seine. Plusieurs hypothèses concernant le lieu représenté ont été formulées. Ainsi, le conservateur du musée départemental Félix Voulot (1878-1899) identifiait l’aqueduc comme celui d’Arcueil, au sud de Paris, mais celui-ci est assez éloigné de la Seine. André Philippe, conservateur de 1905 à 1944, localise quant à lui la scène à Billancourt. Plus récemment, il a été proposé que l’aqueduc soit celui de Louveciennes, situant donc la scène dans les environs de Croissy ou de Bougival, à l’est de la capitale.
Natif de Plombières, Louis Français y a fait construire une villa. Devenue un musée, elle conserve de nombreuses œuvres du peintre et de ses proches.
© dépôt du CNAP au MUDAAC - Épinal, cliché Claude Philippot
FRANCAIS François Louis (Plombières, 1814 ; Paris, 1897)
Le Soir, bords de la Seine
1861
Huile sur toile
D.L.I.144