Dans le cadre de la fête de la Nature du 18 au 22 mai, des animations sur l’ensemble du territoire sont programmées pour découvrir les richesses naturelles de nos régions. Le 22 mai, c’est aussi la Journée internationale de la biodiversité. Mais que savons-nous d’elle ? Et comment la définir pour mieux comprendre les enjeux de sa préservation ?

Saviez-vous que la France abrite 40% de la flore européenne, qu’il n’y a pas moins de 656 espèces différentes de mousse dans les Vosges ou qu’il y a plus d’organismes vivants dans une poignée de terre que d’humains sur Terre ? 

Bien que l’on ne connaisse pas le moment exact auquel la vie est apparue sur Terre, on estime qu’elle se serait développée peu après la formation des océans, plus ou moins il y a 3,5 milliards d’années avant notre ère. C’est d’après l’observation de très vieilles roches volcaniques et sédimentaires que nous pouvons déduire cela…

La vie se manifeste alors sous la forme de bactéries, composées d’une seule cellule qui se reproduisent par division. Puis, environ 600 millions d’années avant notre ère, la diversité du vivant explose ; c’est l’ère Primaire (570 à 245 millions d’années). Cette période marque l’apparition de vie évoluée sur Terre.

De nos jours, la diversité biologique est le produit de cette lente et longue évolution sur Terre. 

C’est ce que l’on nomme aussi la biodiversité, qui correspond à la diversité des milieux de vie à toute échelle, on parle d’écosystèmes (forêts, océans, prairies, tourbières, etc..) ; à la diversité des espèces qu’ils abritent (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.…) ; et la diversité des individus au sein de chaque espèce. Les scientifiques parlent ici de diversité génétique.  

Pour résumer, on peut dire que « la biodiversité est le tissu vivant de notre planète ». Et que nous autres, les Humains, constituons l’un des fils de ce tissu, qui lui-même est relié à tous les autres…

Pourquoi et comment protéger la biodiversité ?

La biodiversité apporte oxygène, nourriture et eau potable aux Humains. Des besoins primaires qui sont indispensables à notre survie. Elle contribue directement aux activités humaines, en fournissant matières premières et énergies. En agriculture, elle est primordiale. La contribution des insectes pollinisateurs et des organismes (vers de terre, bactéries, champignons) qui participent à la vie et au renouvellement du sol n’est plus à démontrer…

Et sur notre territoire ?

Dans les Vosges, plusieurs collectivités comme la Communauté de Communes des Ballons des Hautes-Vosges ou celle de Bruyères, Vallons des Vosges, mettent en place des « Atlas de la biodiversité » qui répertorient toutes les espèces et les milieux du territoire.

Autre exemple, lorsque le Conseil départemental soutient la plantation de haies et d’arbres fruitiers, il contribue directement à la création d’habitats favorables à la biodiversité. L’appel à projets « Osez l’Agroforesterie » agit également dans ce sens, en plus d’améliorer la résilience de l’exploitation.

En forêt départementale de Tignécourt, on laisse de plus en plus de bois morts dans les parcelles, ce qui favorise le développement de champignons, limite l’assèchement des sols, augmente les populations d’insectes, qui elles-mêmes favorisent l’installation d’oiseaux…

Lorsque l’on décide de faucher tardivement les espaces verts dans les Collèges ou aux abords de certaines routes départementales, ce n’est pas pour « faire joli », mais bel et bien pour augmenter les habitats favorables au développement de la vie, augmentant ainsi la biodiversité…

La gestion et la préservation des Espaces Naturels Sensibles (ENS) va également dans ce sens. Le Conseil départemental a recensé 483 ENS qui sont autant de réservoirs de biodiversité, gardiens d’un équilibre écologique de zones, qui s’étendent au-delà des limites de ces espaces…

Vous l’aurez compris, la biodiversité est partout, c’est nous, vous, et moi, et tous les êtres vivants qui nous entourent. Nous sommes tous interdépendants et reliés les uns aux autres… C’est pourquoi, à l’heure où la biodiversité s’érode, il est plus que jamais nécessaire de retrouver notre vraie place dans ce monde et de changer un peu notre regard sur la vie qui nous entoure, en commençant par être un peu moins anthropocentré…

Notions et chiffres clés sur la biodiversité :

• Le rythme actuel d’extinction des espèces est entre 100 et 1 000 fois plus élevé que le taux moyen depuis l’apparition de la vie sur terre, et de 10 à 100 fois plus rapide que lors de n’importe quelle extinction de masse dans le passé.
• À l’heure actuelle, un peu plus de 1,23 million d’espèces animales vivantes ont été décrites et, selon l’hypothèse la plus récente, il en existerait 8,7 millions.
• Toutes les espèces, grandes ou petites, animales et végétales, sont concernées, même si l’érosion a atteint de manière plus importante les espèces de grande taille.
• La biodiversité est un patrimoine dont nous avons hérité, et que nous devons nous efforcer de transmettre aux générations suivantes.

Retrouvez les animations de la Fête de la Nature près de chez vous ici.