23mai

Mudaac : Dans l’œil de William Ropp

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Dans le cadre de l’édition 2022 des Imaginales, festival des mondes imaginaires organisé par la Ville d’Épinal, le Musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC) présente au public, du 19 mai au 22 août, l’exposition « UTHIOPIE : Mémoires rêvées d’Afrique. Photographies de William Ropp ». Le vernissage a eu lieu ce samedi en présence de Dominique Humbert, conseillère départementale, Patrick Nardin, Maire d'Epinal, mais aussi de l'artiste lui même : William Ropp.

 

Enfant, William Ropp dévorait les ouvrages de son trisaïeul Louis Jacolliot, Le Coureur des junglesL’Afrique Mystérieuse ou Voyage au pays des singes, livres d’aventures africaines qui allaient semer en lui une irrépressible envie d’Afrique. Devenu photographe, il partit un jour à la découverte du pays Dogon au Mali, puis du Sénégal, enfin de l’Éthiopie où il trouva des gens et une lumière propre à habiter pleinement son art de portraitiste. 

 

L’artiste y campa son appareil photographique et ramena de ce voyage, « dans la corne », terre de légendes, des images hors du temps, autochromes réinventés où se cachent aussi bien de farouches enfants que de rusés vieillards.

 

Tous habitent ce pays inconnu qu'est l'Éthiopie de Ropp, fait de terre grise, de ciel rose, d'eau profonde et de forêts denses. "Uthiopie" est la carte de ce pays maintenant révélé, autant que le récit d'un voyage dont on ne sait qui l'a vraiment rêvé, du photographe, de ses modèles ou de nous qui les regardons aujourd'hui.

 

Photographe « sculpteur d’ombres »

William Ropp, souvent connu sous le nom de "sculpteur d'ombres", a un style de portrait unique, plaçant souvent ses sujets dans l'obscurité totale, en jouant sur de longues expositions, jusqu'à dix minutes. Il utilise notamment une lampe de poche tchèque, vieille de 50 ans, pour des effets d'éclairage spectaculaires.

 

De l’obscurité révélatrice du studio aux vastes étendues africaines. Ici, ailleurs, partout, il détaille les fils d’une obsession pour l’homme dépouillé de ses artifices pour la chair sombre et difforme du désir, pour l’enfance inquiète ou solaire.

 

William Ropp ne dirige jamais ses sujets. Ce qui émerge finalement est une vulnérabilité énigmatique qui exprime des espoirs et des doutes rarement capturés.

 

En 2012, le Musée de la Photographie en Belgique et la Maison Européenne de la Photographie à Paris lui consacrent une exposition rétrospective à succès.

 

Aujourd’hui, ses œuvres font partie des plus grandes collections publiques (Museum of Fine Arts, Houston, la New York Public Library, etc.) et son travail est représenté par de nombreuses galeries en Europe, en Amérique et en Asie.

 

William Ropp vit et travaille à Nancy où il continue de produire et de développer ses propres portraits aux tons riches, en noir et blanc et en couleur, capturant encore et toujours les aspects curieux et mystérieux de la nature humaine.

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