29août

Les cires habillées du MUDAAC se refont une beauté !

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En mars dernier, les 17 boîtes vitrées renfermant des cires habillées, qui sont exposées au Musée Départemental d'Art Ancien et Contemporain (MUDAAC) ont quitté Epinal pour rejoindre un atelier de restauration en Bretagne où elles ont été prises en charge afin d’être dépoussiérées, nettoyées et restaurées. Trois restauratrices, ayant chacune leur spécialité, l’une en sculpture, une autre en arts graphiques et la dernière dans les matières textiles se sont vues confier par le Département des Vosges la mission d’intervenir sur ces objets patrimoniaux. Ces boîtes vitrées qui datent du 18ème siècle étaient à l’origine destinées à une dévotion domestique et privée, les sujets et scènes représentés étant majoritairement religieux.

Au fil des années, ces vitrines et leur contenu se sont dégradés sous l’effet de la poussière, de la lumière et du temps qui passe. D’où la nécessité d’un nettoyage méticuleux par des mains expertes.

La nature de ces objets est composite et mêle différents matériaux, organiques, minéraux et métalliques. Les figurines sont réalisées en cire vêtues d’étoffes, ou en bois, ou en papier. Les décors, souvent foisonnants, sont constitués de coquillages, perles, soieries, de papier, de végétaux, de verreries, d’éléments en cire, de bois polychrome, etc.

 Il s’agit pour la plupart des objets mis en scène, d’éléments de petite taille qui demandent une intervention précise et un savoir-faire très particulier.

Après une première étape appelée l’anoxie qui consiste à retirer tout l’oxygène autour et dans les boîtes pour s’assurer de l’absence de tout organisme vivant qui pourrait être nocif pour les objets et matières (champignons, insectes,…), celles-ci sont ouvertes, dépoussiérées à l’intérieur comme à l’extérieur, les différents éléments sont ensuite nettoyés, consolidés et restaurés le cas échéant, l’objectif étant de prolonger l’espérance de vie de ces objets et leur redonner un aspect esthétique satisfaisant, dans la mesure du possible.

Toutes les actions des restauratrices sont consignées et font l’objet d’une documentation détaillée avec photos à l’appui.

L’intervention des restauratrices a notamment permis la découverte d’un linge garnissant le berceau de l'Enfant, dans la boite représentant une Crèche. Celui-ci s'est révélé être une reproduction du "suaire de Besançon". Le dessin est estampé sur un damas de soie et serait datable du XVIIIe siècle. Il s'agit d'un exemplaire des nombreuses reproductions qui étaient vendues aux pèlerins, imprimées sur tissus ou sur papier.

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