Un exploit peu banal que celui de Karen Foubert qui vient de gravir le plus haut sommet d’Afrique, en Tanzanie. Rencontre avec une vosgienne qui ne manque pas de talent !

Tout débute en septembre dernier par un défi entre amies : le pari un peu fou d’atteindre le point culminant de l’Afrique, l’ancien volcan du Kilimandjaro. Karen Foubert accepte de relever le challenge : « Présidente du club de lutte de Dounoux et de la Fédération départementale de cette discipline, j’ai également rejoint le Club des 300 femmes du Comité National Olympique Sportif Français. Je suis déjà naturellement attachée au monde sportif mais dans le domaine du bénévolat. Il a fallu m’entraîner pour être à la hauteur ! »

70 km d’ascension et 5000 mètres de dénivelé positif

Après une préparation physique trois fois par semaine en salle alternant avec de nombreuses randonnées dans les Vosges, Karen et son amie Céline se sont finalement envolées le 21 janvier direction Moshi au pied du Kilimandjaro.  « L’ascension a commencé le 23 janvier. Elle dure sept jours durant lesquels les corps sont mis à rude épreuve en raison de l’altitude. Chaque palier d’acclimatation est un cap à franchir. Une journée a été consacrée à quasiment de l’escalade. Parties sous 35 degrés, nous avons atteint le sommet avec une température de -7 degrés et un ressenti à -15 en raison du vent fort. L’effort est soutenu tout au long de la montée. A 44 ans j’ai testé mes limites physiques et surtout mentales ! Le dernier jour est sans aucun doute le plus difficile avec un départ à 4 heures du matin à la lampe frontale avec au programme 6 heures de marche pour atteindre le sommet suivi de 6 heures de descente pour pouvoir bivouaquer. »

Des moments forts

Au-delà du challenge relevé avec brio, Karen Foubert évoque de très beaux moments d’échanges : « Chaque soir dans les camps de tentes, nous avons eu la chance de rencontrer d’autres ascensionnistes de différentes nationalités, la plupart d’Europe du Nord et d’Amérique et avons pu partager ensemble des soirées enrichissantes humainement. » D’autres beaux souvenirs ? « Oui, les paysages d’Afrique sont sublimes. Mais atteindre le sommet du Kilimandjaro est un combat, la dernière partie en particulier se fait dans le noir, 500 mètres  nécessitent une heure de marche. Il ne faut pas lâcher et penser à son objectif final. »

De retour au pied du « Kili », les amies ont prolongé de quelques jours leur séjour en Tanzanie, « un coup de cœur pour l’Afrique » que Karen Foubert découvrait.