19juin

Loéven : une jeune Normande au chevet des cours d’eau vosgiens

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Depuis le début du mois de mai, Loéven Dupré, en licence pro « aménagement du territoire » à l’université de Caen sillonne la campagne vosgienne. Recrutée par le Service « Transition Ecologique » du Conseil départemental, elle va, durant 4 mois, ausculter une quarantaine d’ouvrages sur des cours d’eau classés en liste 2*

Sa mission : analyser l’impact des ouvrages tels que buses, seuils, barrages sur la circulation des poissons et des sédiments.

Equipée d’une mire topographique, d’un courantomètre et d’un appareil photo, Loéven procède à une série de relevés selon un protocole bien précis. Longueur, largeur, hauteur de l’ouvrage, chute, fosse d’appel, radier, pente, vitesse, débit, tirant d’eau sont soigneusement mesurés de l’amont à l’aval. Complétées d’une description des matériaux utilisés (béton, roche…) et du contexte écologique du cours d’eau, ces données sont compilées sur une fiche. « Le Département dispose d’instruments high tech que j’ai vite appris à maîtriser et qui font gagner un temps considérable. Une trentaine de minutes suffit pour étudier un ouvrage » souligne Loéven. « A partir de ce diagnostic, je réfléchis à des solutions pour résoudre le problème constaté et restaurer la continuité écologique du cours d’eau » ajoute-t-elle.
Plusieurs critères doivent être pris en compte. Il faut s’interroger sur l’utilité de l’ouvrage, les besoins des espèces aquatiques qui peuplent la rivière, la nature des sédiments, les contraintes du site, sans oublier le coût des travaux. L’obstacle peut être effacé, c’est-à-dire supprimé, aménagé, remplacé ou modifié…

Une aide à la décision précieuse

C’est donc à partir des relevés et des préconisations de la jeune stagiaire que le Service des Routes et le Service Transition Ecologique du Conseil départemental vont prioriser et définir les travaux à entreprendre sur l’ouvrage. « C’est là, en se concrétisant sur le terrain que mon travail prend tout son sens » souligne Loéven qui, « sans avoir de connaissances particulières sur l’eau, apprend beaucoup aux côtés de son maître de stage, Jérémy Muller ».

« Je découvre également la diversité des missions que peut exercer un Conseil départemental et les actions qu’il peut mener en faveur de l’environnement » ajoute la jeune fille qui apprend également à connaître les Vosges. « Je les avais vues cet hiver sous la neige en venant rendre visite à mon copain qui suivait une formation de bûcheronnage avant de les retrouver en mai sous le soleil et la chaleur, toujours aussi magnifiques ! » ajoute l’étudiante qui, à l’issue de son stage, rejoindra sa Normandie natale pour terminer son cursus universitaire.

Sauver la planète
Avec en ligne de mire : agir pour l’environnement. « C’est ma vocation » ajoute-t-elle avec passion. Une vocation découverte un peu par hasard, il y a quelques années, lors d’une « manif pour le climat ». « Là, aux côtés de milliers de jeunes, j’ai compris que tout était encore possible, qu’ensemble on pouvait faire bouger les lignes et sauver notre planète. D’autant que l’environnement, c’est aussi de très nombreux diplômes et des milliers d’emplois qui permettent non seulement d’exercer un métier en lien avec ses convictions mais aussi d’agir concrètement en faveur de la planète » déclare Loéven avant d’encourager tous les jeunes à faire ce choix…

En savoir plus :  ici  

* Cours d’eau sur lesquels il faut restaurer la continuité écologique.

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