13juil.

Agriculture : Premier bilan pour la moisson dans les Vosges

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Mercredi 12 juillet 2023 au GAEC d’Aydoilles, la Chambre d’Agriculture des Vosges a transmis son bilan à mi-parcours de la moisson 2023.

La moisson a débuté le 24 juin avec l’orge.

Pour rappel, l’année passée la moisson avait débuté autour du 20 juin.

Sans surprise, le contexte météo avec la hausse des températures et un régime des pluies instable, a joué sur la qualité et la quantité des récoltes.

 

ORGE D’HIVER : UNE ANNEE EN DEMI-TEINTE

La moisson est terminée, les résultats sont plutôt satisfaisants avec des écarts entre 55 et 75 quintaux. Le fait marquant de cette année est un poids spécifique et un calibrage relativement faible pour un rendement paille satisfaisant entre 3.5 à 5.5 tonnes/ha.

On constate un rendement en léger retrait par rapport à la moyenne décennale de l'ordre de 5 à 10%.

Le rendement moyen dans les Vosges devrait se situer autour des 60 à 65 quintaux*/ha et le rendement en paille se situant entre 3.5 et 5.5t/ha.

 

COLZA : UNE ANNEE DECEVANTE, MAIS DANS LA MOYENNE

Pour le colza, pas de grosses difficultés pour les implantations cette année.

Les orages du mois d’août 2022 ont permis un semis des parcelles sans difficulté particulière.

D’après les observations de la Chambre d'Agriculture, les dégâts liés aux insectes ravageurs restent très contenus et les futures récoltes ne devraient pas être impactées.

La moisson de colza est bien avancée, les rendements sont corrects entre 25 et 37 qtx/ha.

Tout cela reste quand même décevant aux vues du potentiel des parcelles en végétation tout au long de ce printemps.

Les réserves utiles en eau des parcelles ont influencé directement le rendement créant de grandes disparités.

BLE : DES RENDEMENTS MOYENS ?

Pour le blé et le triticale, les implantations se sont déroulées dans de bonnes conditions et ont été favorables à une bonne mise en place des cultures.

Les températures automnales ont favorisé le tallage des céréales.

Au mois de juin les comptages montraient un plus grand nombre d’épis au m2 que l’année dernière.

Toutefois, les effets du manque d’eau sur la fin de cycle sont visibles sur les parcelles.

Nul doute que cela pénalisera plus ou moins fortement les rendements en fonction de la réserve hydrique des parcelles.

La moisson a débuté précocement le 6 juillet, les premiers rendements oscillent entre 50 et 65 qtx/ha pour des poids spécifiques autour de 78 et des taux de protéines proches des 11%.

A la vue des précédents résultats sur les autres cultures, il est fort probable que les rendements restent dans la moyenne départementale.

 

CULTURES DE PRINTEMPS (POIS/ORGE DE PRINTEMPS/TOURNESOL) : UNE ANNEE CATASTROPHE

Les cultures de printemps ont par définition un cycle de végétation plus court que les cultures d’hiver, elles ont donc souffert de ce printemps assez atypique.

La moisson a commencé très précocement le 4 juillet, sur des parcelles brûlées par le soleil.

Les rendements en pois de printemps sont catastrophiques se situant en 10 et 25 qtx/ha et les premiers rendements en orge de printemps ne semblent pas être plus glorieux entre 25 et 55 qtx/ha.

 

CONCLUSION

La moisson 2023 risque d’être décevante, les potentiels rendements élevés qui étaient attendus à la vue des parcelles début mai (état sanitaire bon/tallage correct) ont été limités par des conditions climatiques défavorables en fin de cycle.

Les rendements resteront dans la moyenne départementale, ce qui impactera directement les résultats économiques des exploitations à la suite de l’augmentation des coûts de production.

 

Une météo capricieuse et instable qui rend la vie dure aux Agriculteurs

Une nouvelle fois, cette année culturale se caractérise par des à-coups météorologiques importants.

La fin d’été 2022 a été très sèche jusque septembre, puis les précipitations ont été fréquentes et intenses, ce qui a permis un bon développement des cultures d’automne.

S’en est suivi un mois de février sec et des mois de mars et avril très arrosés, retardant même certains chantiers (semis de maïs, ensilage d’herbe…).

Les excès d’eau ont aussi rendu presque impossible le pâturage en début de saison.

Les agriculteurs s’y étant essayé par manque de fourrages ont malmené leurs prairies, ce qui aura un impact à moyen terme sur la productivité de ces dernières.

A partir du 10 mai, la sécheresse s’est installée sans interruption pour le moment.

En résumé, la hausse des températures annoncée se confirme.

Les précipitations ont été une nouvelles fois très irrégulières, et l’enchaînement des excès/déficits d’eau entraîne de nombreuses complications dans les chantiers agricoles.

*Un quintal (qt) est égal à 100 kilos.

(Avec Dossier de Presse de la chambre d’Agriculture des Vosges )

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