04sept.

Le rendez-vous du Mudaac : focus sur le cavalier à l'anguipède

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Chaque semaine, la rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC » vous propose de découvrir une des œuvres présentées au musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, intéressons-nous au Cavalier à l’anguipède , sculpture en grès découverte à Portieux .

Mise au jour en 1870 dans le lit de la Moselle près d’un gué, cette sculpture figure un cavalier qui tenait sans doute dans sa main droite trois éclairs représentant la foudre. Fréquentes dans l’est de la Gaule, ces colonnes symbolisent la puissance de Jupiter. Dieu du ciel et de la terre, il est représenté dressé sur son cheval cabré foulant sous ses sabots un géant. Difforme, celui-ci a des jambes atrophiées dont l’extrémité est en queue de poisson ou de serpent, d’où le nom « d’anguipède » qui lui est attaché. Jupiter, figuré en cavalier, est vêtu d’une cuirasse anatomique et porte un manteau attaché à hauteur de la poitrine par une fibule ronde. Le cheval est assez trapu et comporte peu de détails, à l’exception de la crinière qui est particulièrement soignée.

Ces groupes, probablement peints à l’origine, étaient placés au sommet de colonnes souvent érigées au voisinage d’habitats qu’ils étaient censés protéger, ou à proximité de sources ou de rivières à l’image de l’exemplaire de Portieux. La colonne, partiellement conservée, a fait l’objet d’une restitution dans le cadre de sa présentation dans l’espace du musée.

Retrouvez toutes les collections du MUDAAC ICI

Cavalier à l’anguipède, découvert à Portieux (Vosges), 4e quart du IIe siècle, grès

© Mudaac Épinal, cliché Bernard Prud’homme

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