Dans les Vosges, 22 personnes âgées ou en situation de handicap sont actuellement hébergées dans une famille d’accueil. Un dispositif peu connu qui constitue une alternative entre le maintien à domicile et l’entrée en EHPAD ou dans un établissement spécialisé. Reportage chez Mireille M, ancienne infirmière en psychiatrie, référente des familles d’accueil thérapeutique, devenue accueillante en 2011.
 

La maison de Mireille, a des airs de vacances avec sa terrasse, ses larges baies vitrées ouvertes sur la campagne où se devine tout près le lac de Bouzey. C’est là que trois personnes retraitées en situation de handicap ont choisi de poser leurs valises… Après une vie passée dans des structures spécialisées et un parcours parfois difficile, chacune, ici, a trouvé sa place.
 

Une petite équipe formidable.
Il y a Sylvie, « le rayon de soleil » de la maison avec son sourire éclatant, sa bonne humeur communicative. Dédé, ancien salarié de Belval, le « chef de la cuisine » qui, non seulement « prépare les pâtes comme personne », mais passe aussi le balai, fait la vaisselle (avec Sylvie et Vincent), sort les poubelles, va chercher le courrier…Vincent est le plus réservé. Malgré leurs différences, tous s’entendent bien, s’entraident et surtout se respectent !
 

Des moments d’échanges et de partage
 

« Autonomes, ils vaquent à leurs occupations dans la journée, mais comme dans toutes familles, il y a des règles à observer  » souligne Mireille qui, tout en respectant l’intimité et les choix de chacun, veille à préserver des moments d‘échanges et de partage. Déjeuner et dîner sont donc pris en commun et cinq soirs par semaine, même si chacun dispose d’un téléviseur dans sa chambre, c’est « soirée télé » dans le salon. « Parfois, nous allons au restaurant ensemble. On est même partis en vacances en Tunisie ! » ajoute-t-elle.
 

« Sylvie, Dédé, Vincent continuent bien sûr à entretenir des liens avec leurs amis et leurs familles » explique Mireille. « Mais ils font aussi un peu partie de la mienne. Mes enfants les connaissent, c’est d’ailleurs ma fille et un de mes fils qui me remplacent lorsque je dois m’absenter » précise-t-elle. Et les « pensionnaires » apprécient. « On est bien ici. On est heureux. On est chez nous ». Côté hébergement, chacun dispose, en effet, de son espace privé : une chambre avec douche et lavabo pour « les garçons », avec baignoire pour Sylvie qui bénéficie aussi d’une terrasse de 15m² ! « Chacun aménage, meuble, décore sa chambre à sa convenance et doit aussi l’entretenir » rappelle Mireille qui, jamais, ne se permet d’y entrer sans être invitée.
 

Un métier, une passion
Passionnée, Mireille pourrait parler durant des heures de ce métier exigeant qu’elle a choisi d’exercer au moment de sa retraite. « J’avais besoin d’être occupée et l’envie de continuer à servir, d’être utile tout en étant indépendante et en disposant d’un revenu complémentaire. Ma maison s’y prêtait, mes enfants avaient quitté le domicile, je n’ai donc pas hésité et ne l’ai jamais regretté » ajoute celle qui, enfant, se rêvait en infirmière ou en bonne sœur !

Le métier d’accueillant(e) familial(e) vous tente ?
Renseignez-vous auprès du de la Maison Départementale de l’Autonomie du Conseil départemental, Tél. : 03 29 29 86 33, nabdesselem@vosges.fr ou rendez- vous sur Vosges.fr (lien vers la page)
 

Le Rôle du Conseil départemental
La profession d’accueillant familial est placée sous le contrôle du Président du Conseil départemental qui :
- instruit et délivre les agréments
- s’assure de la conformité et de la signature d’un contrat d’accueil entre l’accueillant et l’accueilli
- contrôle l’accueillant familial et ses remplaçants
- assure le suivi médico-social régulier des personnes accueillies via trois assistantes sociales et une psychologue
- organise la formation initiale et continue des personnes agréées