30oct.
Le Rendez-vous du Mudaac : zoom sur un bouclier guerrier offert au musée par Emile Lagarde
Chaque semaine, la rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC » vous propose de découvrir une des œuvres provenant du musée départemental d’art ancien et contemporain (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, intéressons-nous à un bouclier de guerre philippin, entré dans les collections du MUDAAC grâce à un don.
Ce bouclier de guerre et de prestige provient de l’île de Mindanao au sud des Philippines, dans la province de Davao del Norte. Appelé kalasag, il est principalement l’œuvre des populations Bagobo. Ces groupes bandaient leur corps de chanvre tissé pour se protéger lors des combats, menés à la lance puis au corps à corps avec des poignards. Le bouclier kalasag, d’un bois exotique très léger (probablement du bois de ripara), était facilement manipulable et servait d’écran pour se défendre. Une fois le combat terminé, l’objet était offert aux divinités. Décoré de motifs végétaux stylisés, avec au centre une partie circulaire surélevée, le bouclier est orné de crins le long des bords.
Ce bouclier est entré dans les collections par l’intermédiaire de la donation Lagarde. En 1886, Emile Lagarde, un industriel vosgien établi à Paris, propose au Musée départemental une collection de deux mille objets. Ceux-ci se caractérisent par leur rareté, leur origine extra-européenne ou leur côté sériel : instruments de musique, éperons, étriers, armes exotiques, serrures, clés et cadenas, cannes, piques, lances et objets de la vie domestique. Lagarde se charge lui-même de leur installation au sein d’une salle qui porte son nom. Il a également donné son nom à la place devant le musée.
En raison de travaux, le MUDAAC est actuellement fermé. Retrouvez toutes les collections du MUDAAC ICI
Bouclier
Philippines
Bois, crin, fibre végétale
© Mudaac Épinal, cliché Claude Philippot