19févr.
Le Rendez-vous du Mudaac : sur l'air de la comptine " J'ai du bon tabac dans ma tabatière,..."
Chaque semaine, la rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC » vous propose de décrypter une des œuvres du musée départemental d’art ancien et contemporain* (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, découvrons un objet usuel très répandu en France dès le XVIe siècle : la tabatière.
Originaire d'Amérique du sud, le tabac est introduit en France au XVIe siècle et se diffuse très rapidement dans la noblesse. Si le tabac n'était pas considéré par les Indiens comme une herbe thérapeutique, on lui prête en Europe des vertus médicinales. Jean Nicot (1559-1561), ambassadeur de France au Portugal, en fait parvenir à la reine Catherine de Médicis, pour la guérir de ses migraines. Il est peu probable que les migraines royales en furent guéries, mais l'ambassadeur donna son nom à la plante.
La consommation du tabac nécessite au préalable de râper un rouleau de feuilles pour obtenir une poudre, prête à priser, qui est conservée dans une tabatière. Ces boîtes ont des formes très diverses selon l'appartenance sociale ou politique de leur propriétaire. Ainsi, dans la collection du musée se remarquent notamment les tabatières de militaires ou de francs-maçons qui sont ornées de symboles rappelant l'engagement de leur propriétaire. Briquets, pipes, râpes à tabac, tabatières, fume-cigares, coupe ou porte-cigares composent les objets nécessaires à priser et à fumer. En matériaux précieux (ivoire, acajou, corne ou nacre), ces derniers sont finement décorés ou sculptés et constituent de véritables accessoires longtemps dédiés à la gente masculine.
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Bois, écaille
© Mudaac Épinal, cliché L’œil créatif
*Le musée est actuellement fermé en raison d’importants travaux.