Le Département des Vosges a mis à l’honneur un couple hors du commun : Carmen et Roger Le Neures. Tous les deux centenaires. Ils ont connu la 2^e Guerre Mondiale, le 1^er homme qui a marché sur la lune, la crise du cuba, Mai 68, le choc pétrolier, et toutes les avancées scientifiques et technologiques qu’a engendré plus d’un siècle de vie. Une partie de ces épreuves, ils les ont vécues ensemble.

Roger Le Neurès était un soldat de la 2e DB Leclerc, il est le dernier survivant vosgien de cette division. Une division qui a participé au débarquement en Normandie, à la Libération de Paris et de l'Est de la France.

En ce 18 juin, date symbolique, François Vannson, le Président du conseil départemental, entouré de Benoît Jourdain, Régine Bégel et Yannick Villemin, a tenu a souligné avant tout la « célébration d’un homme de grand devoir envers son pays. Cher Roger, sans vouloir retracer toute votre carrière militaire ô combien honorifique, votre parcours de vie suscite en nous le plus profond respect et la plus grande admiration pour le dernier survivant vosgien de la 2^ème DB, l’un des derniers « vrais » résistants en vie. »

C’est à l’âge de 19 ans que Roger Le Neurès décide de s’engager en 1942 alors qu’il redoute de recevoir un ordre de réquisition pour le travail obligatoire. Il quitte tout, sa famille, ses amis et traverse la méditerranée pour rejoindre l’armée d’armistice. Puis il est envoyé au Maroc pour être incorporé à la légendaire 2e DB en cours de formation. Il fête ses 20 ans dans un trou dans la neige au col de Kasserine en Tunisie.

Son histoire se confond alors avec celle de son unité : la 2e DB de Leclerc. Il débarque en Normandie entre le 1er et le 3 août, après une période d’entraînement et une attente interminable en Angleterre.

Après la libération de Paris, « un moment inoubliable » dira-t-il, la 2e DB marche sans fléchir vers l’Est. Son régiment était chargé de la reconnaissance. Il a contribué à la libération de nombreux villages vosgiens. Blessé à plusieurs reprises, notamment par une grenade à Selestat, s’en suivra une convalescence au Val de Grâce à Paris puis Epinal avant de retrouver la 2^e DB près de La Rochelle où il repartira pour l’Allemagne … Berchtesgaden…

Roger Le Neures ne se considère pas comme un héros. Si vous lui posez la question, il vous dira simplement qu’il a fait le bon choix.