02sept.

Le Rendez-vous du Mudaac : Quand la prise de la Bastille inspira les artistes

Retour |

Chaque semaine, la rubrique « Les rendez-vous du MUDAAC » vous propose de découvrir une des œuvres du musée départemental d’art ancien et contemporain* (MUDAAC) à Epinal. Ce lundi, intéressons-nous à une peinture sur verre qui est inspirée d'un évènement important de l'Histoire de France : la prise de la Bastille.

 

Le 14 juillet 1789, la prise de la Bastille marque le début de la Révolution française. À Paris, la peur d’un complot aristocratique suite à la réunion des états généraux, le renvoi du ministre Necker, la menace d’une disette et la réunion des troupes autour de la capitale par le roi suscitent une vive émotion. La colère gronde, et déclenche l’insurrection : dès le 9 juillet, des émeutes éclatent aux postes d’octroi. Cherchant des armes, les Parisiens s’amassent devant la Bastille et exigent de Bernard Jordan de Launay, le gouverneur, de la poudre et des balles, ainsi que le retrait des canons pointés vers le faubourg Saint-Antoine. Launay cherche à négocier, en vain, et fait tirer sur la foule. Après une résistance de quelques heures, il capitule à 17 heures, avant d’être massacré lors de son transfert à l’Hôtel-de-Ville.

L’événement inspira nombre d’artistes. Cette miniature, de 7 cm de diamètre, est peinte sur verre. Launay apparaît en jaune, attaché, à droite. À côté, à gauche, se tiennent trois soldats des Gardes françaises venus prêter main-forte aux insurgés. Au loin, des flammes et de la fumée s’échappent des fenêtres. Un corps gît au premier plan. Les canons du premier plan évoquent l’argument majeur à l’origine de la prise de la Bastille : le retrait des armes pointées sur le faubourg Saint-Antoine. L’ensemble paraît cependant moins dramatique que les grandes compositions du musée Carnavalet, du château de Versailles ou du musée de Vizille.

Cette petite peinture appartenait à la collection Lagarde, donnée au musée en 1887. Émile Lagarde (1837-1894), un industriel vosgien établi à Paris, avait réuni dans son appartement plus de 2 000 objets, dont certains évoquaient l’histoire de Paris. On trouvait ainsi des souvenirs de la Révolution à l’image de cette miniature, ainsi que des témoins de la Commune de 1871, comme ce boulet de canon ramassé boulevard Montmartre ou ce reste de lustre brûlé lors de l’incendie de l’Hôtel-de-Ville.

Anonyme, La Prise de la Bastille, vers 1790, peinture sur verre, encadrement en velours
© Mudaac Épinal, cliché L’œil créatif

 

Retrouvez toutes les collections du MUDAAC ICI

 

*Le musée est actuellement fermé en raison d’importants travaux.

Vous recherchez

L'actu en poche...

Restez informés !

Vous souhaitez être informé de la publication de nouveaux articles par e-mail, 
abonnez-vous !

Nom